Obama et McCain, l'incertitude du "dernier week-end"

ll est trop tard pour une "surprise d'octobre" dans la campagne présidentielle américaine mais les deux candidats, le démocrate Barack Obama et le républicain John McCain, ne devraient-ils pas se méfier du "dernier week-end" ? Lire la suite l'article
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En plusieurs occasions, les derniers jours de la course à la Maison blanche ont réservé des surprises et influé sur l'issue du scrutin, faisant pencher les indécis dans un camp ou dans l'autre.
D'ici mardi, le jour du vote, et alors qu'Obama est donné en tête par les sondages, un renversement de tendance paraît peu vraisemblable mais n'est pourtant pas à exclure catégoriquement.
"Le dernier week-end peut être quelque chose de bien étrange dans une campagne présidentielle", explique Steven Schier, politologue au Carleton College, dans le Minnesota.
"Les électeurs qui ne se sont pas jusqu'alors intéressés à la campagne dressent enfin l'oreille et les indécis font leur choix. Oui, des choses étranges peuvent se passer."
En 2004, le chef d'Al Qaïda, Oussama ben Laden, s'était invité dans la campagne en diffusant une nouvelle vidéo qui avait rappelé aux Américains la tragédie du 11 septembre 2001.
La candidat démocrate John Kerry, alors au coude-à-coude avec George W. Bush dans les sondages, avait vu la course lui échapper dans les derniers jours de campagne. Pour lui, la cassette de Ben Laden avait largement contribué à ce phénomène en réveillant les craintes de l'électorat.
Jeudi, Abou yahya al Libi, l'un des principaux chefs de l'organisation radicale islamiste, a souhaité l'"humiliation" de Bush et des républicains le jour du scrutin dans une vidéo mise en ligne sur internet, sans prendre parti pour un quelconque camp politique.
En 2000, le jeudi précédant le scrutin, apparaissait une nouvelle peu flatteuse pour Bush - il avait été arrêté pour conduite en état d'ivresse en 1976, alors qu'il était gouverneur du Texas, et avait fait en sorte que cette incartade ne soit pas rendue publique.
CETTE ANNÉE, LA CRISE FINANCIÈRE
Sa mince avance dans les sondages sur le démocrate Al Gore avait fondu et le résultat du scrutin fut si serré qu'il fallut une décision du collège électoral, après un nouveau dépouillement des voix en Floride, pour donner la victoire au candidat républicain.
Les enquêtes d'opinion avaient montré que la révélation du "faux pas" de Bush en 1976 avait entraîné une remontée de Gore dans les derniers jours de la campagne.
Jusqu'ici, aucune "surprise d'octobre" n'est venue brouiller les cartes, comme ce fut le cas en 1980 avec l'échec des négociations pour la libération des otages américains à Téhéran, juste avant que le démocrate Jimmy Carter ne soit battu par Ronald Reagan.
En 1968, le président démocrate Lyndon Johnson avait ordonné l'arrêt des bombardements sur le Nord-Viêtnam une semaine avant le scrutin. Cette mesure n'avait pourtant pas suffi pour que le candidat du "parti de l'âne", le vice-président Hubert Humphrey, l'emporte face au républicain Richard Nixon.
La seule surprise cette année - et de taille - a été la crise financière qui a éclaté en septembre, mauvaise nouvelle pour l'équipe sortante et qui a encore accentué l'avance d'Obama dans les sondages.
Durant le week-end, les deux candidats vont poursuivre leur marathon dans des Etats où le duel s'annonce serré, comme l'Ohio, la Floride, le Missouri et le Colorado. La dernière ligne droite.
Les derniers sondages en date accordent entre trois et huit points d'avance à Obama sur son rival. Une enquête de Fox News publiée jeudi donne trois points d'avance au candidat démocrate, contre neuf points la semaine dernière. Mais six pour cent des personnes interrogées n'ont toujours pas fait leur choix.
"Il y a encore beaucoup d'indécis qui ne se prononceront qu'au dernier moment. Et les péripéties des derniers jours peuvent vraiment décider de l'issue du scrutin en cas de duel serré", souligne Steven Schier.
Version française Guy Kerivel

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